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Ecoles primaires : la spécificité parisienne, un frein ou un outil ? La situation du périscolaire

Enquête : le fonctionnement des écoles à Paris, une exception en France (partie 2/2).


Les écoles maternelles et élémentaires à Paris : un statut dérogatoire qui surprend la France entière. Partie 2 sur la situation du périscolaire à Paris.


18 Février 2013 - 17:01
     

Quelle est la véritable situation des écoles à Paris ? Jérôme Lambert, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU et Jean-François Fontana du syndicat Sud Education ont tous deux déclaré, et pas seulement à Paris Tribune, vouloir tout remettre à plat
Lire la partie 1 de l'enquête : Enquête : le fonctionnement des écoles à Paris, une exception en France (partie 1/2).

Résumé : 60 millions d’euros sont investis directement par la ville dans l’enseignement scolaire à Paris. A cette charge, il faut y ajouter l’attribution du fongible (livre, cahier, crayon), de l’entretien des bâtiments scolaires (chauffage, électricité, eau), de la gestion des personnels (gardien, agents de nettoyage, et animateurs).

Qu’en est-il de la situation du périscolaire à Paris ?

La ville a différencié la prise en charge de ces activités :
d’une part par la passation de contrats auprès d’associations agrées. Ces associations interviennent surtout entre 16h30 et 18 h pour mener des activités sportives relevant de la Direction de la jeunesse et des Sports, et des activités culturelles et scientifiques relevant de la DASCO. Ces activités sont regroupées sous le label ateliers bleus et leur mise en œuvre est laissée à l’appréciation des directeurs.

Ainsi relève le rapport sur l’Audit des activités périscolaires page 32 :
"des directeurs d’école retournent des ateliers soit par manque d’enfants soit parce qu’ils n’en veulent plus parce que le directeur a changé"
d’autre part par la prise en charge directe d’animation sur les temps de cantine, études et garderie. De même, la gestion mais aussi le contenu est placé  sous la responsabilité des directeurs d’école lesquels selon les propos des chefs de Circonscription d’Affaires scolaires disent que la "clef du succès des ateliers et de l’animation réside dans le degré d’implication et que rares sont les directeurs qui se sont mobilisés en faveur de ce dispositif".

Lorsqu’on confronte le budget 2011 et données recueillies par les CAS, on lit 1688 agents titulaires mais 1746 budgétés et 434 vacataires mais 477 inscrits au budget, et plus de 4 à 6 000 vacataires intervenant sur des temps de travail qui vont de 2-3 à 910 heures/an. Une donnée certaine, ce sont près de 10 000 actes de gestion qui sont effectués par an.
Les données ne concordent pas entre DASCO et budget municipal. Et cela dure depuis de nombreuses années, en 2002, la mairie était incapable de donner des données précises.
Souvent ce personnel est de catégorie C.

En 2002, les auditions relevaient l’absence d’une réelle stratégie éducative mais aussi d’une absence de formation du personnel relevant de ce secteur.
En 2013, les interrogations des parents sur la mise en place des rythmes portent exclusivement sur la formation des animateurs et la qualité du contenu des animations.

Qu’a donc fait la municipalité pendant ces dix ans ?

Le rapport sur l’Audit des activités périscolaires préconisait "le transfert progressif aux agents de la ville de la responsabilité de l’interclasse de midi et du soir, de manière à mieux clarifier les compétences respectives des uns et des autres".

Les résultats scolaires à Paris en CE2

Bertrand Delanoë écrivait dans son programme Paris, un temps d’avance en 2008, page 18 :

"L’enjeu de la scolarité.
Cette information est mal connue des Parisiens : le taux de réussite scolaire des élèves de la capitale de la France est inférieur à la moyenne nationale. Ce résultat médiocre dissimule de surcroît des disparités très importantes entre les meilleurs établissements qui ont des résultats excellents et de nombreux autres où on en est loin. Nous ne pouvons nous résigner à cette situation.
Bien que la Municipalité dispose de peu de leviers, nous mettrons tout en œuvre pour engager avec le Ministère de l’Education Nationale un travail de fond afin de combler ce retard et réduire ces disparités."


Qu’en est-il aujourd’hui ?

Evaluations parisiennes et nationales dans le 1er degré en 2011.
Evaluations parisiennes et nationales dans le 1er degré en 2011.

A l’analyse et la comparaison des résultats aux évaluations de CE1 menées en 2011, les écarts se creusent entre les élèves.
Paris présente de meilleurs résultats que la moyenne nationale stricto sensu.
Mais à y regarder de plus près, on note une forte sur-représentation des acquis considérés comme très solides de 10 à 15 %
Les apprentissages bons, fragiles ou insuffisants sont inférieurs à la moyenne nationale et augmentent entre le cycle 2 (CE1) et le cycle 3 (CM2).

Cela ne corrobore-t-il pas l’analyse aux résultats PISA et PIRLS , ainsi que la thèse que l’école est loin d’être égalitaire et que les écarts ne cessent de se creuser.

On estime que les élèves dont les apprentissages sont insuffisants ou fragiles représentent entre 16 et 26 % du niveau évalué soit 1/4 des élèves (recoupement d’analyses sociologie de l’éducation).

La concertation

Quant à la concertation entre les directeurs et les maires d’arrondissement, elle est quasiment inexistante. De zéro à une réunion annuelle. A quoi servent les représentants de la municipalité dans les Conseils d’école. Où vont tous les compte - rendus écrits par les directeurs ?

A Paris, les modes de concertation seraient toujours proches du mode de pensée de l’époque Jules Ferry. Ferdinand Buisson disait en 1884 en regardant sa montre :
"Ah, en ce moment, tous les enseignants de France font une dictée avec leurs élèves".

Recteur ou DASEN - Maire de Paris.
En 2002, cet état était constaté.
En 2013, la progression est infime.
Comment ne pas s’étonner de la claque magistrale qu’a reçu la municipalité aux deux premières réunions publiques qu’elle a organisé les 24 janvier et 6 février 2013 ?

L’offre significative des structures éducatives proposées ne remplacera jamais des réunions de concertation tenues à des rythmes réguliers.
En banlieue parisienne, il n’est pas rare que les directeurs rencontrent sur le temps scolaire voire après leur horaire de travail de 5 à 6 fois l’an le maire-adjoint chargé des affaires scolaires.

De quoi s'interroger sur cette spécificité parisienne : un investissement financier local de près de 70 millions directement auprès des écoles sur un budget de 185 millions soit 38 %, des préconisations non accomplies par la municipalité, un personnel d’animation précarisé, des locaux inadaptés.

Des propositions des directeurs d'école et d'enseignants

Des pistes de travail "certaines et réelles" peuvent être réalisées :
- Impliquer réellement les professeurs de la ville de Paris sur le temps scolaire.
- Transférer aux services de la ville la gestion des activités de gestion et de collecte de fonds actuellement assurée par les directeurs.
- Conserver le temps de décharge des directeurs afin qu’ils mènent à bien premièrement le projet d’école deuxièmement le projet éducatif territorial.
- Un personnel d’animation formé et titulaire avec une autonomie totale vis à vis de l’Education nationale relevant de la politique de la ville, acteur de l’autre volet du projet éducatif territorial.
- Réaliser de véritables salles de maîtres bénéficiant de tous les outils de communication.


Animation dans une salle de classe - Crédit photo : Korido.
Animation dans une salle de classe - Crédit photo : Korido.
Toutes les sources utilisées sont publiques et accessibles gratuitement sur internet :
- Rapport de l’inspection générale sur l’académie de Paris 09-2004
- Rapport de la chambre régionale des comptes sur la DASCO – 2005
- Rapport de l’inspection générale sur l’Audit sur les activités péri scolaires – octobre 2005
- Rapport de l’inspection générale sur l’évaluation de la politique éducative à Paris – avril 2010
 http://www.education.gouv.fr/evaluation_des_acquis/acad18/paris.html

CGT ville de Paris – animateurs (http://animateurs-cgt.org/node/76)
UNSA ville de Paris – animateurs (http://www.unsa-paris.fr/animation/?page_id=175)

Initialement prévue au gymnase 11 rue d'Alésia puis au Centre sportif Elisabeth dans le XIVe arrondissement, avec la participation du Maire de Paris, la dernière réunion publique a lieu dans le XIIIe à 18h45 à la Halle Carpentier (+ 4000 places) 81 boulevard Massena 75013 Paris.

- Voir les vidéos sur la 1ere, 2e et 3e réunion publique sur Dailymotion : www.dailymotion.com/agencepresse

Articles :
- 22 février 2013 : Rythmes scolaires : nouveau lieu pour la dernière réunion publique.
- 21 février 2013 : Rythmes scolaires et périscolaires : un enseignant fait des propositions.
- 18 février 2013 : La troisième claque à l'Hôtel de Ville revient en boomerang.
- 18 février 2013 : Ecoles primaires : la spécificité parisienne, un frein ou un outil ?
- 18 février 2013 : Vincent Peillon et l'hystérie parisienne.
- 12 février 2013 : Rythmes scolaires et périscolaires : Bertrand Delanoë et Jean-François Fontana.
- 11 février 2013 : La deuxième claque de l'Hôtel de Ville de Paris.
- 9 février 2013 : La claque de l'Hôtel de Ville de Paris.
- 6 février 2013 : Vincent Peillon maintient son projet de loi sur l'école.
- 6 février 2013 : Rythmes scolaires, la question du groupe UMP au Gouvernement.
- 29 janvier 2013 : Confidentiel.






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